facebook1 essai2 CINE MAG essai2 DEBAT essai2 AUTRES EVENEMENTS essai2 PARTENAIRES essai2 NOS SITES PREFERES
brad3 johnny3 natalie3
gael jean marion

essai1-actu3-site-ciné4-casting7-inseec5-accueil4

Interview de Patrick Boucher Hardy, décorateur de tournages de cinéma.
Patrick Boucher Hardi
Propos recueillis par Fabrice.

Pour faire du cinéma, il n’y a pas que l’acteur et le réalisateur. Il y a une multitude de métiers cachés derrière la caméra et INSEEC Ciné a décidé de vous en faire découvrir quelques uns à travers des interviews. Pour ce numéro, nous avons demandé à Patrick Boucher Hardy de nous parler de son métier : décorateur de tournages de cinéma et spécialisé dans la serrurerie.

INSEEC Ciné: Quel est votre lien avec le cinéma ?
Patrick Boucher Hardy: Dans la construction de décor on a presque tout le temps besoin de serrurerie. Et c’est souvent un des gros budgets du décor. Par exemple dans le dernier film de Jacques Audiard (Un Prophète), j’ai participé à la construction de la prison, on a fait des grilles, des portes, des fenêtres à n’en plus finir. On a du reconstituer une prison complète.

INSEEC Ciné: Avez-vous choisi de faire ce métier pour travailler dans le cinéma ?
Patrick Boucher Hardy: Non cela a été une rencontre. Un ami, intermittent depuis des années, m’a proposé plusieurs fois de venir travailler avec lui. J’ai toujours refusé. Je travaillais avant dans le bâtiment et un jour il m’a préparé une mission que j’ai accepté. J’ai laissé tomber le bâtiment et j’ai attaqué l’intermittence. Je travaille surtout dans le théâtre et l’événementiel. Dans le cinéma il n’y a plus autant de travail, maintenant on revient trop cher pour les productions et du coup ils préfèrent travailler ailleurs. Certains gros décors partent comme ça à l’étranger faute de moyens en France.

INSEEC Ciné: Vous avez travaillé sur quels films ?
Patrick Boucher Hardy: J’ai commencé sur Le raid de Djamel Bensalah. J’ai aussi travaillé sur Le Transporteur 3. J’ai beaucoup travaillé avec Thierry Flamand qui est chef constructeur, et je travaillais beaucoup avec son équipe. Dans ce métier il y a un chef constructeur qui prend le décor et fait appel à un chef serrurier, un chef menuisier, un chef machiniste. Et chaque chef à son équipe. Dans certains films il y a tellement peu de serrurerie que le chef serrurier se suffit a lui-même, il n’appelle pas tout le temps l’équipe. Sinon j’ai travaillé sur Mensh, Un prophète, et puis des petites bricoles à droite à gauche.

INSEEC Ciné: Quelle à été votre plus belle expérience de travail ?
Patrick Boucher Hardy: Je dirai la première. J’ai bossé 4 mois sur le raid où je faisais parti de l’équipe de sculpteurs. On a fabriqué deux montagnes qui allaient jusqu’au plafond du studio qui faisait quand même 20 mètres de haut et entre ces deux montagnes on a relié un pont de singe. C’était une très belle expérience, surtout très difficile. J’ai aussi travaillé sur Le Bison avec Isabelle Nanty, on a fait le décor et j’ai aussi assisté au tournage. C’est toujours sympa de voir ce qu’on a fabriqué, ce qu’ils en font et de voir à l’écran ce que ça rend. On a donc fait un appartement complet avec des cloisons démontables, ce qui permet de pouvoir mettre la caméra n’importe où. Sinon j’ai rencontré Balasko. Elle est rigolote, mais le problème c’est que dès qu’elle dit quelque chose elle se marre.
Quels sont vos projets futurs ?
En ce moment c’est un peu dur, il n’y a pas trop de boulot, et dès que il y en a un peu, on est à 15 dessus. Ce qui serait bien c’est que des films sympas se fassent, et surtout qu’une grosse production se déroule en France. Je pense notamment à un film du genre la cité des enfants perdus où ils avaient reconstruit un port entier en studio et c’était vraiment superbe. J’y pense parce que j’avais travaillé une petite semaine sur ce projet.


Site créé par Higitus.